Marie Claire : Pourquoi le monde de la parfumerie a banni le mot « oriental » de son vocabulaire par Chloé Laforest

Pourquoi le monde de la parfumerie a banni le mot « oriental » de son vocabulaire

par Chloé Laforest. Diplômée de l’école de journalisme de Toulouse (EJT), Chloé Laforest est journaliste beauté pour le site de Marie Claire depuis 2022.

Depuis quelques mois, la famille des parfums orientaux fait l’objet d’une vive polémique qui secoue le milieu de la parfumerie. À tel point que la Société Internationale des Parfumeurs-Créateurs (SIPC) a récemment décidé de supprimer son emploi. Explications.

Shalimar, Opium, Poison… Des parfums mythiques qui ont pour point commun d’appartenir tous à la même famille olfactive : celle des parfums dits orientaux.

« Les orientaux, c’est toute cette famille de parfums très capiteux, à base d’encens, myrrhe, styrax – ce qu’on appelle les notes balsamiques -, d’épices, de bois odorant comme l’oud… », résume Annick Le Guérer, anthropologue et historienne du parfum et de l’odeur.

Mais depuis quelques mois, l’appellation « oriental » fait grincer des dents dans le milieu de la parfumerie. Explications.

« Parfums orientaux » : une appellation discriminatoire ? 

« Vestige d’une époque coloniale », »péjoratif », « inapproprié »… Les critiques à l’égard du terme « oriental » ne datent pas d’hier. Dès 2019, de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux – principalement d’internautes américains – pointaient du doigt le caractère discriminatoire du mot « oriental », sans pour autant susciter de vives réactions de la part du monde de la parfumerie.  (….)

Un sujet qui divise le monde de la parfumerie

Fallait-il définitivement abandonner l’appellation « parfums orientaux » ? Le débat est encore vif au sein du milieu de la parfumerie et les experts restent divisés sur le sujet.

« Si on fustige le terme oriental, autant ne plus parler de parfum. Je trouve que c’est une critique qui n’a pas de sens. La parfumerie est née au Moyen-Orient et amputer le parfum du terme oriental, c’est quand même dommage », indique Annick Le Guérer.

C’est comme si on résumait la France uniquement à la baguette de pain.

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