Tous les parfums sont-ils mixtes ?
A l’heure du no gender, les sillages contemporains s’affranchissent des conventions. Entre androgynie et hypersexualisation, le champ est libre pour assumer son parfum.
(…) L’historienne et philosophe Annick Le Guérer, auteure du Parfum des origines à nos jours (Odile Jacob), raconte que, jusqu’au XIXe siècle, les parfums étaient utilisés à des fins prophylactiques : les porter ou les boire protégeait des maladies et des épidémies, cela concernait donc tout le monde. « L’arrivée de la chimie et des molécules de synthèse ont changé la donne, permettant d’un côté le développement de l’industrie des médicaments et, de l’autre,celui des fragrances d’agrément. » (…)
Ainsi se sont développées les familles boisées, fougère ou cuir, puissantes et masculines (Kouros d’Yves Saint Laurent, en 1981, Drakkar Noir de Guy Laroche, en 1982). En 1994, Calvin Klein lance CK One, une cologne musquée. « Elle s’adressait aux jeunes adolescents androgynes, encore dans les limbes de l’affirmation sexuelle », analyse Annick Le Guérer. En 2019, à vouloir sortir à tout prix du conformisme, ne serions-nous pas en pleine crise d’adolescence ? LIRE L’INTEGRALITE DE L’ARTICLE