27 mai 2013 : L’explosion des connaissances scientifiques en matière d’odorat coïncide avec un usage croissant des odeurs dans la vie contemporaine ….par Denis Sergent
Mettre en condition, séduire, faire acheter, calmer la douleur, dépister des maladies, repérer un criminel… : la connaissance scientifique et technique de l’odorat (olfaction) a tellement progressé que l’usage des odeurs est en train de prendre une importance croissante dans notre vie quotidienne.«Une explosion de résultats scientifiques», affirment les neurobiologistes Roland Salesse (Inra) et Rémi Gervais (CNRS-Université de Lyon) (1). En effet, plutôt sous-étudié par rapport à la vision ou à l’audition, l’olfaction a bénéficié ces dernières décennies de grandes avancées, grâce notamment à la biologie moléculaire et l’imagerie cérébrale.La première d’entre elles est certainement la découverte en 1991 par l’équipe américaine de Linda Buck et Richard Axel (Université de Harvard), prix Nobel de médecine 2004, des récepteurs aux odeurs dans la muqueuse olfactive des fosses nasales.Ces protéines réceptrices situées à la surface des minuscules cils des cellules olfactives, découvertes, elles, dès la fin du XIXe , ont pour rôle essentiel de capter, plus ou moins sélectivement, les molécules odorantes, volatiles, et de les transmettre, via le nerf olfactif, jusqu’au bulbe olfactif.En 1972, on découvre l’existence de cellules souches réceptrices dans la muqueuse olfactive et récemment, en 2006, l’équipe de Jean-Pierre Royet du Centre de recherche en neurosciences de Lyon met en évidence, dans le cerveau, des cellules souches neurales renouvelant les neurones du bulbe olfactif. Une avancée qui pourrait avoir des applications thérapeutiques pour les patients souffrant de maladies neurodégénératives.La seconde grande découverte est..
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