Leurs vertus thérapeutiques étaient déjà connues dans l’Égypte antique. D’hier à aujourd’hui, le musée de Saint-Antoine-l’Abbaye retrace l’épopée des parfums qui soignent, dans un parcours odorant, et fait état des dernières connaissances sur le sujet.
Connaissez-vous le Kiphy ? En actionnant le dispositif olfactif présenté au musée de Saint-Antoine-l’Abbaye, un voluptueux bouquet de senteurs de résines, d’aromates et de miel s’exhale vers nos narines.
Ses notes semblent très modernes. Sa recette date pourtant de seize siècles : c’est le plus ancien parfum connu des Égyptiens, dont la recette a été retrouvée sur un papyrus. “Il était réputé soigner les maladies pulmonaires, hépatiques et intestinales, mais aussi pour ses effets antistress”, confie Annick Le Guérer, historienne et anthropologue, autrice de nombreux ouvrages sur les pouvoirs thérapeutiques des parfums à travers les âges.
Treize ans après l’ouverture de son exposition « Quand le parfum portait remède », le musée de Saint-Antoine-l’Abbaye a de nouveau fait appel à cette spécialiste pour renouveler totalement le propos de l’exposition, enrichi par les dernières connaissances sur le sujet. “Depuis quelques années et après une longue éclipse, le parfum fait son grand retour dans les hôpitaux, avec des thérapies olfactives qui ont fait leurs preuves en psychothérapie ou dans le traitement de la douleur”, poursuit-elle. LIRE LA SUITE