ASTIER de VILLATTE : Trois parfums historiques, LE LIVRE et les textes d’Annick Le Guérer

 

LE DIEU BLEU,  ARTABAN, LES NUITS

LE DIEU BLEU et ARTABAN que lance aujourd’hui la maison Astier de Villatte viennent de formules antiques que j’ai trouvées chez Plutarque et Pline l’Ancien et communiquées à Dominique Ropion, maître parfumeur chez IFF.

Le premier s’inspire du fameux KYPHI égyptien.

Dans le monde antique, les Égyptiens sont considérés comme les maîtres incontestés de la parfumerie. Sur tout le pourtour de la Méditerranée et même au-delà, leur réputation est immense et ils ont marqué de leur empreinte la parfumerie grecque et romaine. Le savant latin Pline l’Ancien leur rend hommage en affirmant que « de tous les pays, l’Égypte est le plus apte à produire des parfums[1] ».

Utilisé en fumigation pour honorer les dieux, le Kyphi était offert trois fois par jour par le pharaon et les prêtres dans un « bras à encens ». Cet encensoir était composé d’un manche en bronze ou en bois doré, de 30 à 50 cm, terminé à une extrémité par une tête de faucon et, à l’autre, par une main largement ouverte sur laquelle était fixée une coupelle. De celle-ci s’élevait alors la fumée odorante chargée d’établir une médiation parfumée avec les puissances divines. Mais ce parfum dit « deux fois bon », a connu aussi des usages médicaux, esthétiques et séducteurs. LIRE L’INTEGRALITE DU TEXTE D’ANNICK LE GUERER