LES PARFUMS THÉRAPEUTIQUES
Si le parfum continue de nous fasciner malgré une certaine banalisation, due à la surabondance des lancements (plus de 2000 par an), c’est parce qu’il a joué pendant des siècles un rôle capital dans la vie des humains. C’était le principal médicament.
Après une longue éclipse, il entre à nouveau dans les hôpitaux.
Les parfums qui soignent existaient dès l’Antiquité. Ainsi le célèbre kyphi des Égyptiens servait à soigner les maladies pulmonaires, intestinales, hépatiques et à euphoriser et détendre comme le fait le vin mais sans les effets de l’ivresse.
Avec la grande peste de 1348 qui décime le quart de la population européenne, les parfums médicinaux vont encore se développer pour lutter contre les miasmes et la « pestilence ». Dans les jardins des moines et des princes, on cultive quantité d’herbes aromatiques, de fleurs, de fruits qui servent à confectionner les compositions odorantes qui du Moyen Age au XIX e siècle vLont constituer l’essentiel de la pharmacopée. L’idée que « toute la puissance du médicament ne réside que dans son odeur » explique que la pharmacie et la parfumerie soient étroitement liées
En France, la pharmacie et la parfumerie vont se séparer par un décret de Napoléon du 18 août 1810.
Mais après une longue éclipse, le parfum recommence aujourd’hui à retrouver sa fonction protectrice et thérapeutique. Il entre à nouveau dans les hôpitaux et permet même dans les salles d’opération de diminuer les anesthésiques.