©  L’ÉGYPTE, BERCEAU DE LA PARFUMERIE par Annick Le Guérer

La parfumerie occidentale a ses racines dans celle du monde gréco-romain qui est fille de la parfumerie égyptienne. Considérés comme les maîtres incontestés de cet art, les Égyptiens l’ont profondément marqué de leur empreinte. L’ « anti », parfum primordial est pour eux la « sueur des dieux » et c’est la science des embaumeurs qui assure le passage du défunt dans une autre vie en faisant de lui un « parfumé ». Mais cette culture du parfum déborde largement le domaine du sacré pour s’étendre à la vie quotidienne. Dès les premières dynasties, palettes à fard, pots et vases à onguents, fioles à parfum, font partie des mobiliers funéraires qui recréent autour des défunts les conditions de leur vie terrestre. En terre cuite, ivoire, diorite, plus tard en pâte de verre, ils attestent d’un raffinement qui culmine avec les délicates cuillères à fard et les balsamaires d’albâtre du Nouvel Empire.