©  LE PARFUM AU MOYEN-ÂGE par Annick Le Guérer

Pomme de senteur tenue au bout d’une chaînette (détail d’un portrait de femme de Nicolas de Neuchatel dit Lucidel)

Le parfum au Moyen-Âge a outre sa fonction érotique une fonction hygiénique, thérapeutique, hygiénique et magique.

Les jardins des moines et des princes font une place très importante aux plantes médicinales. Dans ces jardins on cultive quantité d’herbes aromatiques, de fleurs, de racines qui servent à confectionner les compositions odorantes pour protéger des maladies, soigner les malades.  Au XII e siècle l’abbesse Hildegarde de Bingen décrit plus de 300 plantes médicinales

La technique de la distillation va permettre l’arrivée de la parfumerie alcoolique plus légère.  L’EAU DE LA REINE DE HONGRIE qui apparait en 1370 en est un célèbre exemple.

Les produits animaux : musc, ambre, civette sont très utilisés et entrent dans la confection des POMMES DE SENTEURS.

La condamnation de l’eau dans la toilette avec l’arrivée de la grande peste noire qui décime l’Europe va conduire à la remplacer par le parfum- d’où son rôle hygiénique.

Parfums aphrodisiaques et « pour faire aimer » comme le DIASATYRION prétendent  aussi  devenir les agents d’une véritable capture sensuelle et  amoureuse, des pièges aromatiques qui enserrent inexorablement leurs proies.