©  PARFUMS ET SPLENDEUR ROMAINE par Annick le Guérer

La Rome impériale du I e siècle après J.-C. n’a plus grand chose à voir avec la ville austère du temps de la République. La vieille cité a considérablement accru sa richesse et goûté aux charmes de l’Orient. Les mœurs ont changé, Rome est agitée par le bruit des fêtes aristocratiques ou populaires et s’étourdit de musique, de jeux et de parfums.

Un quartier entier est occupé par les parfumeurs et leurs boutiques    distribuent aussi bien des parfums venus d’Égypte, de Grèce, d’Asie Mineure ou d’Arabie que des produits confectionnés sur place. Tout se parfume : vins, vêtements, chaussures et jusqu’aux chevaux et  aux chiens.

Naturellement, les cultures florales d’Italie et de Grèce ne suffisent pas à combler les besoins. Rome  doit importer des quantités considérables de matières premières aromatiques de contrées parfois très lointaines.

Mais c’est en vain que l’austère Pline l’Ancien tonnera contre ces folles dépenses annonciatrices, selon lui, de décadence et contre les légionnaires qui se parfument sous leurs casques…